We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

Il est grand temps

by Musique à bouches

/
  • Compact Disc (CD) + Digital Album

    Il est grand temps, un album composé de 17 pièces issues principalement du répertoire traditionnel québécois.

    Includes unlimited streaming of Il est grand temps via the free Bandcamp app, plus high-quality download in MP3, FLAC and more.
    ships out within 2 days

      $20 CAD or more 

     

  • Streaming + Download

    Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality download in MP3, FLAC and more.
    Purchasable with gift card

      $15 CAD  or more

     

1.
Le lundi, est monté au large Est monté au large, mon père Le lundi, est monté au large Oui mon père, qu’on m’a dit C’est pour y chasser A chassé, le loup, l’orignal Le loup, l’orignal, la perdrix A chassé le loup, l’orignal Oui mon père, qu’on m’a dit Il n’a point tué C’est alors, qu’est monté au large Qu’est monté au large, mon père C’est alors, qu’il est monté au large À la terre, qu’on m’a dit C’est pour y défricher A défriché 200 arpents (de terre) A bâti de chêne une étable et une maison Et depuis, en montant au large En montant au large, mon père Et depuis, en montant au large À la terre, qu’on m’a dit C’est qu’il plante son blé S’il devait défendre sa terre Défendre sa terre des Anglais S’il devait défendre sa terre Oui mon père, qu’on m’a dit Saurait bien y rester
2.
Ma fille elle veut aller danser (bis) Elle dit qu’elle n’a pas d’beaux souliers (bis) Y’a des vieux sabots dans le grenier Pourquoi vous ne les prenez pas, vous les sablez pas, vous me les donnez pas? Il est grand temps, disait ma mère, il est grand temps d’aller danser (bis) Ma fille elle veut ben s’attriquer (bis) Elle dit qu’elle n’a pas de beau bustier (bis) Y’a du vieux chiffon dans le grenier Pourquoi vous ne le prenez pas, vous le repassez pas, vous me le donnez pas? Il est grand temps, disait ma mère, il est grand temps d’aller danser (bis) Ma fille elle veut se maquiller (bis) Pas de poudrette pour se farder (bis) Y’a de la vieille farine dans le grenier Pourquoi vous ne la prenez pas, la tamisez pas, vous me la donnez pas? Il est grand temps, disait ma mère, il est grand temps d’aller danser (bis) Ma fille elle veut se pavaner (bis) Pas de chapeau pour se coiffer (bis) Y’a un vieux bonnet dans le grenier Pourquoi vous ne le prenez pas, vous le revirez pas, vous me le donnez pas? Il est grand temps, disait ma mère, il est grand temps d’aller danser (bis) Ma fille elle veut se fortifier (bis) Elle dit qu’elle n’a pas de brandy (bis) Y’a un vieux tonneau dans le grenier Pourquoi vous ne le prenez pas, vous le débouchez pas, vous me le donnez pas? Il est grand temps, disait ma mère, il est grand temps d’aller danser (bis) Ma fille elle veut batifoler (bis) Elle dit qu’elle n’a pas de cavalier (bis) Y’a un vieux bossu dans le grenier Pourquoi vous le reprenez pas, vous le débossez pas Vous le retapez pas, vous me le donnez pas? Pis Oh! Il est grand temps, disait ma mère, il est grand temps de se dégêner(bis) Il est grand temps, disait ma mère, il est grand temps de se libérer
3.
Vous êtes mieux de vous instruire pour un travail qui vous convient Car c’est triste pas pour rire quand on ne sait faire rien (bis) Un jour j’ai trouvé du travail dans un étal de boucher Pour préparer les commandes, le patron m’a demandé : -Compte dont les gigots du père Isabeau -Tu pèseras la fesse de madame Laflèche -Tu couperas la langue de mam’selle Lafrange -T’envelopperas la baloney du père Larrivée Car c’est triste pas pour rire quand on ne sait faire rien Une autre place que j’ai trouvée, c’était chez le cordonnier Y m’a tracé du travail pour le restant de la journée : -Arrange le talon du père Gédéon -Tu patcheras les bottes de mam’selle Charlotte -Arrange la pantoufle du bonhomme Larouche -Tu vas coudre le machin de la femme à Joachim Car c’est triste pas pour rire quand on ne sait faire rien Je suis allé travailler dans un hôpital du quartier Comme j’étais infirmier, le docteur m’a demandé : -Passe la bassinette au bonhomme Caouette -Tu feras le pansement de la patte à Ti-Jean -Ôte le cataplasme de la face en grimace -Du petit qui se lamente dans sa chaise roulante -Et à l’autre qui veut se sauver pour pas se faire piquer Car c’est triste pas pour rire quand on ne sait faire rien Je suis allé besogner dans un jardin du comté J’ai dû retrousser mes manches pour faire ce qu’on m’a demandé : -Ensache les carottes du bonhomme Marcotte -Prépare le persil de la femme à Ti-Guy -Va casser du concombre pour monsieur Lacombe -Va déterrer les oignons pour le père Philémon Car c’est triste pas pour rire quand on ne sait faire rien Un travail qui a pas duré, c’est avec le charpentier Y m’a pas lâché d’une semelle du moment que je suis arrivé -Va cogner du marteau chez le cousin à Crépeau -Va refaire la toiture du bonhomme Saumure -Tu poseras les fenêtres de Ti-Gilles qui a l’air bête -Pis tu monteras la charpente de la grange à ma tante Car c’est triste pas pour rire quand on ne sait faire rien Vous êtes mieux de vous instruire pour un travail qui vous convient Car c’est triste pas pour rire quand on ne sait faire rien
4.
Pour être forgeron, il faut bien du courage (bis) Passer toute la journée à plancher sur l’ouvrage (bis) Passer toute la journée tout autour alentours jusqu’au manche Frappons frappons un peu fort puisque l’amour nous l’ordonne Frappons frappons un peu fort et surtout frappons encore Il ne faut pas avoir six mois d’apprentissage (bis) Un seul moment suffit mais il faut avoir l’âge (bis) Un seul moment suffit tout autour alentours jusqu’au manche Frappons frappons un peu fort puisque l’amour nous l’ordonne Frappons frappons un peu fort et surtout frappons encore C’est d’avoir trop forgé sur la mer et sur la terre (bis) Mon marteau est usé, grand Dieu que c’est la misère (bis) Mon marteau est usé tout autour alentours jusqu’au manche Frappons frappons un peu fort puisque l’amour nous l’ordonne Frappons frappons un peu fort et surtout frappons encore Si le fer est trop chaud, redouble ton courage (bis) Ne mouillez pas ce marteau sur la pente de l’ouvrage (bis) Ne mouillez pas ce marteau tout autour alentours jusqu’au manche Frappons frappons un peu fort puisque l’amour nous l’ordonne Frappons frappons un peu fort et surtout frappons encore Comme vous avez compris, à chaque coup qu’on lui donne (bis) L’ouvrage est rembelli et la besogne est bonne (bis) L’ouvrage est rembelli tout autour alentours jusqu’au manche Frappons frappons un peu fort puisque l’amour nous l’ordonne Frappons frappons un peu fort et surtout frappons encore Frappons frappons un peu fort… Frappons encore
5.
La bergère 02:53
C’était une bergère en gardant ses moutons Le gros loup dans l’p’tit bois noir qui veut manger ses… Le gros loup dans l’p’tit bois noir qui veut manger ses moutons Je m’en vais à la chasse, à la chasse au loup Caché derrière un arbre pour mieux y tirer mon… Caché derrière un arbre pour mieux y tirer mon coup C’était une jardinière en plantant ses oignons Son amant vient par derrière, lui a vu son… Son amant vient par derrière, lui a vu son blanc jupon Beau galant, si tu t’en vantes, tu n’es qu’un menteur Car si tu as vu ma jambe, tu n’as point vu mon… Car si tu as vu ma jambe, tu n’as point vu mon cœur J’ai rêvé cette nuit à ma chère Rosalie Car avec sa belle main blanche est venue branler mon… Car avec sa belle main blanche est venue branler mon lit Je la prends, je la cante, je la couche sur le lit Et sur sa bouche vermeille, j’ai pris un… Et sur sa bouche vermeille, un doux baiser j’ai pris Depuis le temps que nous sommes ensemble et que nous vivons heureux Car je ne peux m’en empêcher de lui montrer mon… Car je ne peux m’en empêcher de lui montrer mon amour
6.
Mon compère que diriez-vous Si ma commère couchait avec vous? (bis) Je dirais oui, je dirais non La sauce au beurre faite à l’agneau (bis) Ma commère que diriez-vous Si mon compère couchait avec vous? (bis) Je dirais oui, je dirais non La soupe au bœuf faite à l’oignon (bis) Mon berger que diriez-vous Si la galante couchait avec vous? (bis) Je dirais oui, je dirais non De la couenne de lard dans le bouillon (bis) Ma bergère que diriez-vous Si le galant couchait avec vous? (bis) Je dirais oui, je dirais non La fricassé est dans le ragoût (bis) Mes amis que diriez-vous Si on passait la nuit debout? Elle dirait oui, j’dirais pas non La danse de la jarretière se passe au salon Elle dirait oui, j’dirais pas non, y dirait certain, on dirait c’est bon Elle dirait oui, j’dirais pas non, y dirait certain, on dirait c’est bon Elle dirait oui, j’dirais pas non, y dirait certain, on dirait c’est bon
7.
Ma mère donnez-moi un mari, y’a si longtemps que j’en pâtis (bis) Qu’il soit bon, galant et tendre, ma mère je ne peux plus attendre Mariez-moi, car il est temps, faites-moi publier un ban (bis) Ma fille espère donc un instant, y va falloir un peu d’argent (bis) Car pour les frais du mariage, il faut grayer un p’tit ménage Ce garçon-là n’a pas les moyens de t’épouser avec un rien (bis) Ma mère, vous ne savez donc pas comment font ceux qui n’en ont pas? (bis) J’ai de l’argent dans ma boursette, j’achèterai pinci-pincette Cuillères à pots, poêle à fourneau, un pot à lait, un pot à l’eau (bis) Je vendrai mon beau tablier, ce sera pour avoir des oreillers (bis) Je vendrai aussi ma coiffure, ce sera pour avoir des couvertures Couchette à tombeau, un tour de lit, nous irons petit à petit (bis) Je ferai de la soupe au chou, ce sera pour régaler mon époux (bis) Je lui ferai de la grillade, j’arrangerai de la salade Je vous assure que tout ira bien, il me reprochera jamais rien (bis) J’ai aussi un morceau de bois qui nous chauffera bien 6 mois (bis) Avec un bon foyer de braises, nous nous chaufferons à notre aise Je m’assoirai sur ses genoux, Grand Dieu on sera bien chez nous (bis)
8.
Donalda 03:55
Quand je suis parti du Canada J’ai dit bonjour à Donalda Mais avant de la quitter J’ai voulu l’embrasser Vous croyez p’t’être qu’elle a dit non Et qu’elle a retroussé le menton C’est tout le contraire, je vous l’assure Cette charmante créature M’en a sacré trois quatre su’l’bec Deux fois plus long que le pont de Québec Ah ma Dodo! Ah ma Dada! Ah ma belle grosse Donalda! Malgré la guerre et son tonnerre Malgré le ronron des avions Jamais je n’oublierai ces becs-là Ah ma belle grosse Donalda! Ah ma Dodo! Ah ma Dada! Ah ma belle grosse Donalda! Une fois rendu sur le bateau J’avais encore les yeux pleins d’eau En pensant au bonheur Qui m’avait noyé le cœur Vous croyez p’t’être qu’un peu plus tard J’ai fait le choix d’un autre pétard C’est tout le contraire, je vous le jure Je ne cherche pas d’autres aventures Depuis que ses baisers brûlants M’ont laissé faible et tout tremblant Ah ma Dodo! Ah ma Dada! Ah ma belle grosse Donalda! Malgré la guerre et son tonnerre Malgré le ronron des avions Jamais je n’oublierai ces becs-là Ah ma belle grosse Donalda! Ah ma Dodo! Ah ma Dada! Ah ma belle grosse Donalda! Vous comprenez que j’ai son portrait Où m’apparaissent tous ses attraits En me couchant en me levant Je le regarde souvent Je suis si près de tant d’appâts Vous pensez p’t’être que je ne dors pas C’est tout le contraire, je vous le jure Je dors comme un coq sur une clôture Et je me réveille le cœur content Le sourire aux lèvres et en chantant Ah ma Dodo! Ah ma Dada! Ah ma belle grosse Donalda! Malgré la guerre et son tonnerre Malgré le ronron des avions Jamais je n’oublierai ces becs-là Ah ma belle grosse Donalda! Ah ma Dodo! Ah ma Dada! Ah ma belle grosse Donalda! Puis, vers Dieppe, un beau matin On est partis l’arme à la main Bûchant sur les Allemands On n’a pas perdu de temps Vous pensez que dans c’t’enfer-là Je ne pensais pas à Donalda C’est tout le contraire, je vous le jure Je voyais sa bouche fraîche et pure Qui me disait : « Envoye mon gars Je t’embrasserai le double Quand tu reviendras » Ah ma Dodo, Ah ma Dada! Ah ma belle grosse Donalda! Malgré la guerre et son tonnerre Malgré l’ronron des avions À la victoire on s’mariera Ah ma belle grosse Donalda! Ah ma Dodo, Ah ma Dada! Ah ma belle grosse Donalda!
9.
10.
Par pitié, laissez-moi mon travail J’ai des enfants, qui donc les nourrira? Dans mon grenier, nous couchons sur la paille Et votre chien couche sur un matelas Depuis 20 ans, j’ai servi votre père Il s’est enrichi du travail de mes bras Pauvre ouvrier, je suis toujours dans la misère Riches partout, vous n’êtes que des ingrats Pauvre ouvrier, je suis toujours dans la misère Riches partout, vous n’êtes que des ingrats À 50 ans, réfugié de fabrique Mais cependant, j’ai encore des bons bras De mes enfants, l’aîné est en Afrique Pour un peu d’or qu’il ne touchera pas Oh méchant homme, fléau de la jeunesse Tu me fais mourir et mon fils est là-bas Ne revenez plus insulter ma vieillesse Car c’est pour vous, riches, qu’il travaillera Ne revenez plus insulter ma vieillesse Car c’est pour vous, riches, qu’il travaillera J’avais une fille, elle était jeune et belle C’est encore vous qui me l’avez ravie Pour un bonheur orné d’une dentelle Vous avez fait le malheur de sa vie Tout accablé de cette flétrissure Elle s’est enfuie de ma pauvre maison Riche maudit! Rebut de la nature Tu l’as conduite à la prostitution Riche maudit! Rebut de la nature Tu l’as conduite à la prostitution Déjà le mal m’entraîne à la souffrance La maladie m’entraîne à l’hôtelier Ah! J’ai recours qu’aux enfants de la France J’ai le droit de mourir en ces temps et lieux Dieu n’a-t-il pas dit : « Vivez tous en frères Faites le bien et prêchez la vertu » ? Riches maudits, vous isolez la terre Restes de Caïn, vous n’êtes que des élus Riches maudits, vous isolez la terre Restes de Caïn, vous n’êtes que des élus
11.
La confesse 02:23
Il était trois jeunes filles qui s’en allaient à confesse (bis) C’est la plus jeune des trois, à genoux devant le prêtre Elle se mit à chanter malurai, chantons luron, oh tourne lalurette Absolutum Ô Dominum (bis) C’est la plus jeune des trois, à genoux devant le prêtre (bis) Elle dit mon Père je m’accuse d’avoir trop aimé l’homme Elle se mit à chanter malurai, chantons luron, oh tourne lalurette Absolutum Ô Dominum (bis) Pour ce péché-là, ma fille, il faut aller à Rome (bis) À Rome, à Rome, à Rome, mon Père, faut-tu que j’amène mon homme? Elle se mit à chanter malurai, chantons luron, oh tourne lalurette Absolutum Ô Dominum (bis) Non, ma fille, pour aller par là, vous n’amènerez personne (bis) Bien, mon père, puisque c’est comme ça, j’aimerai toujours les hommes Elle se mit à chanter malurai, chantons luron, oh tourne lalurette Absolutum Ô Dominum (bis) Aimer l’homme, c’pas défendu, pourvu que ce soit un bel homme (bis) Embrassez-moi cinq ou six fois, ma mie je vous pardonne Elle se mit à chanter malurai, chantons luron, oh tourne lalurette Absolutum Ô Dominum (bis) Mais de cette pénitence-là, n’en parlez à personne Car si les femmes le savaient, j’aurais ben trop d’besogne Elle se mit à chanter malurai, chantons luron, oh tourne malurai Chantons lurons, oh tourne la lurette Absolutum Ô… Absolutum Ô… Absolutum Ô Dominum
12.
Dans mon chemin, j’ai rencontré (bis) Rencontré Mine, rencontré Fine, rencontré Jacque-Jacqueline Etdeladi deladi delidam J’ai rencontré Germinette, celle qui vend des chopinettes J’ai rencontré ma reine, celle que mon cœur aime (bis) Je les ai toutes toutes fait entrer (bis) Fait entrer Mine, fait entrer Fine, fait entrer Jacque-Jacqueline Etdeladi deladi delidam Fait entrer Germinette, celle qui vend des chopinettes J’ai fait entrer ma reine, celle que mon cœur aime (bis) Je les ai toutes toutes fait asseoir (bis) Un banc à Mine, un banc à Fine, un banc à Jacque-Jacqueline Etdeladi deladi delidam Un banc pour Germinette, celle qui vend des chopinettes Un fauteuil pour ma reine, celle que mon cœur aime (bis) Je les ai toutes toutes fait manger Patate à Mine, patate à Fine, patate à Jacque-Jacqueline Etdeladi deladi delidam Patate à Germinette, celle qui vend des chopinettes De l’oie grasse pour ma reine, celle que mon cœur aime (bis) Je les ai toutes toutes fait coucher (bis) Paillasse à Mine, paillasse à Fine, paillasse à Jacque-Jacqueline Etdeladi deladi delidam Paillasse à Germinette, celle qui vend des chopinettes Un plumard pour ma reine, celle que mon cœur aime (bis) Je les ai toutes toutes renvoyées Renvoyé Mine, renvoyé Fine, renvoyé Jacque-Jacqueline Etdeladi deladi delidam Renvoyé Germinette, celle qui vend des chopinettes Mais j’ai gardé ma reine, celle que mon cœur aime (bis)
13.
C’était un homme d’un étrange destin Faisant semailles dans son jardin Quand les semences se mirent à pousser C’était un jardin enneigé Et quand la neige se mit à neiger Sur le mur, c’était comme des oiseaux posés Quand les oiseaux se sont envolés Dans le ciel un vaisseau naufragé Quand le ciel tonna et déchira l’écho C’était comme un bâton fracassé sur mon dos Quand mon dos se mit à brûler C’était comme un poignard dans mon cœur planté Et puis mon cœur se mit à saigner Alors, j’étais mort, l’âme libérée Puis mon cœur se mit à saigner J’étais mort, l’âme libérée J’étais mort, l’âme libérée
14.
Nous-autres on a un docteur qui est pas mal épatant Y connaît toutes les maladies, même celles de l’ancien temps La diphtérie pis la malaria, la turberculose et pis le choléra C’pas un money maker mais y prend ben son temps Y laisse jaser le client Tu t’en retournes chez vous avec une restriction Et de temps en temps une p’tite prescription (bis) Y faut pas s’faire de bile J’en ai vu d’autres et des ben pires que ça Y faut pas s’faire de bile Ce sont les gros monsieurs qui sont les plus chanceux (bis) Mon ami Jean-Guy est allé le trouver Il lui a dit : « Docteur, je suis ben découragé Dans les chantiers de par chez nous J’ai toujours ben peur d’attraper des poux » Quand le docteur l’a eu entendu Savez-vous ce qu’il lui a répondu? Le meilleur moyen pour avoir la paix C’est de les écraser entre vos deux doigts (bis) Y dit : « Comme ça, Docteur, combien que je vous dois? » Y faut pas s’faire de bile J’en ai vu d’autres et des ben pires que ça Y faut pas s’faire de bile Ce sont les gros monsieurs qui sont les plus chanceux (bis) Là y’a mon cousin qui a été le trouver Y lui a dit comme ça : « Je suis ben énervé Ma femme me trompe avec un soldat J'ai beau m'raisonner, mais je peux pas voir ça! » Eh bien ! Aussitôt qu'il l'a entendu Savez-vous, comme ça, ce qu’y’a répondu? Y y’a dit: « Pour ne pas voir ça, mon vieux Y a qu'un seul moyen, faut te fermer les yeux! » (bis) Et depuis ce temps-là, ça va beaucoup mieux! Y faut pas s’faire de bile J’en ai vu d’autres et des ben pires que ça Y faut pas s’faire de bile Ce sont les gros monsieurs qui sont les plus chanceux Un autre de mes amis est allé le trouver Y lui a dit : « Docteur, je suis ben découragé J’ai des rhumatismes dans les genoux J’ai de la misère à me tenir debout » Quand le docteur l’a eu entendu Savez-vous ce qu’il lui a répondu? « Si vous n’êtes pas capable de vous tenir debout Prenez dont une chaise pis assoyez-vous! » (bis) Des docteurs comme ça y’en n’a pas partout Y faut pas s’faire de bile J’en ai vu d’autres et des ben pires que ça Y faut pas s’faire de bile Ce sont les gros monsieurs qui sont les plus chanceux Mon ami Séraphin est allé le trouver Y lui a dit : « Docteur chus ben découragé À toutes les fois que je plante un clou J’me cogne sur les doigts presque à tout coup » Quand le docteur l’a eu entendu Savez-vous ce qu’il lui a répondu? « Je vais vous le dire le meilleur moyen Tenez le marteau avec vos deux mains » (bis) Eh! Des docteurs comme ça y’en n’a pas ben ben Y faut pas s’faire de bile J’en ai vu d’autres et des ben pires que ça Y faut pas s’faire de bile Ce sont les gros monsieurs qui sont les plus chanceux Mon ami Firmin est allé le trouver Y lui a dit : « Docteur chus ben découragé Depuis que je reste à St-Faustin J’ai des petits gaz dans les intestins » Quand le docteur l’a eu entendu Savez-vous ce qu’il lui a répondu? « Maintenant, le gaz, c’est ben démodé Faites-vous donc poser l’électricité » (bis) Mon ami Firmin y avait pas pensé Y faut pas s’faire de bile J’en ai vu d’autres et des ben pires que ça Y faut pas s’faire de bile Ce sont les gros monsieurs qui sont les plus chanceux
15.
Vilain barbu 02:37
Dans les chantiers, l'autre semaine J'ai été victime d'un accident Je me suis fait faire une béquille Pour aller voir tous mes parents En arrivant dans la grande ville J’me promenais dans les p’tites rues Quand je voulais parler aux filles On m'appelait le grand barbu J'me promenais comme-ci, comme-ça Avec ma béquille et pis ma jambe de bois Et tout le monde se disait ça : « Qu'il est vilain ce barbu-là! » Et tout le monde se disait ça : « Qu'il est vilain ce barbu-là! » Tamtilidam tam tidelidelam tam : t’aurais pas dû m’inviter! Un soir, je m'en vais à la danse Ah! J'étais pas mal embêté J'ai demandé à la belle Hortense Si elle voulait m'accompagner « Vilain barbu, laisse-moi tranquille » Qu'elle me répond, l’air indigné « Avec ta canne pis ta béquille T’es pas capable de venir danser » J'me promenais comme-ci, comme-ça Avec ma béquille et pis ma jambe de bois Et tout le monde se disait ça : « Qu'il est vilain ce barbu-là! » Et tout le monde se disait ça : « Qu'il est vilain ce barbu-là! » Tamtilidam tam tidelidelam tam : t’aurais pas dû m’inviter! Mais un beau jour, je me décide Je vais la voir chez ses parents Comme je la trouvais bien gentille Je lui demande bien poliment Je lui ai dit : « Chère demoiselle Voulez-vous de moi comme époux? » Ça a déclenché une querelle Elle a failli me tordre le cou « Vilain barbu, gibier de carcan Quoique tu sois chez mes parents Tu vas pourtant dégringoler Du haut en bas de l'escalier Tu vas pourtant dégringoler Du haut en bas de l'escalier » Tamtilidam tam tidelidelam tam : t’aurais pas dû m’inviter! En bas de l'escalier je dégringole J’me suis relevé tout éreinté Et la police qui est à la porte N'a pas manqué de m'arrêter Et tout le monde était inquiet Me prenant pour un vagabond Et la police, avec son fouet M'a fait danser un rigodon J'me promenais comme-ci, comme-ça Avec ma béquille et pis ma jambe de bois Et tout le monde se disait ça : « Qu'il est vilain ce barbu-là! » Et tout le monde se disait ça : « Qu'il est vilain ce barbu-là! » Tamtilidam tam tidelidelam tam : t’aurais pas dû m’inviter! Tamtilidam tam tidelidelam tam : t’aurais pas dû m’inviter!
16.
C’est au chantier où je viens d’aller On n’avait rien presqu’à manger (bis) D’la m’lasse pis du pain pour se saucer (bis) Des vieilles beans d’la semaine passée (bis) Un petit cook tout barbouillé Des branches d’épinettes dans nos assiettes Des branches de sapin mêlées dans l’pain (bis) Mais quand ça vient le temps de dîner Mais notre dîner, fallait l’traîner (bis) Oui notre dîner, fallait l’traîner (bis) Et un p’tit feu fallait allumer (bis) L’corps nous craquait juste à nous regarder La face pleine de glace ça dégouttait Dans notre thé à place du lait (bis) Pis… Des branches d’épinettes dans nos assiettes Des branches de sapin mêlées dans l’pain (bis) Mais quand ça vient le temps de souper J’peux pas m’empêcher d’en parler (bis) Des beans sucrées, du lard salé (bis) On se sentait le ventre gonflé (bis) Temps en temps une échappée pas toujours bonne à respirer Surtout le soir quand on se couchait Dans tous les coins ça bombardait (bis) Pis… Des branches d’épinettes dans nos assiettes Des branches de sapin mêlées dans l’pain (bis) Et pis… Des branches d’épinettes dans nos assiettes Des branches de sapin mêlées dans l’pain (bis)
17.
Au clair de la lune Mon ami Pierrot Prête-moi ta plume Pour écrire un mot Ma chandelle est morte Je n´ai plus de feu Ouvre-moi ta porte Pour l´amour de Dieu (bis) Au clair de la lune Pierrot répondit : « Je n´ai pas de plume Je suis dans mon lit Va chez la voisine Je crois qu´elle y est Car dans sa cuisine On bat le briquet » (bis) Au clair de la lune Va ce cher Lubin Frappe chez la brune Qui répond soudain « Qui frappe de la sorte? » Il dit à son tour : « Ouvrez votre porte Pour le dieu d’Amour » (bis) Au clair de la lune On n´y voit qu´un peu On chercha la plume On chercha du feu En cherchant de la sorte Je ne sais ce qu´on trouva Mais je sais que la porte Sur eux se ferma (bis) Au clair de la lune Pierrot se rendort Il rêve à la lune Son cœur bat bien fort Mais toujours si bonne Dans son lit tout blanc La lune lui donne Son croissant d’argent (bis)

about

Il est grand temps est un album composé de 17 pièces issues principalement du répertoire traditionnel québécois.

Pour concocter ce 4e album, les membres du groupe ont patiemment écouté des centaines de pièces de notre répertoire cataloguées aux Archives de Folklore de l’Université Laval, avant d'arrêter leur choix sur certaines chansons qui figurent aujourd'hui sur ledit opus.

Pour compléter le tableau, ils ont également fait appel à Jean-Paul Guimond, Gérard Dussault, Diane Bolduc et Paul Monette, ces légendaires « passeurs de flambeau » et témoins de la tradition, en Estrie, sans oublier que le répertoire de la famille Langlois, aussi de la région estrienne, a aussi été mis à contribution.

credits

released November 18, 2022

Prise de son et mixage : Jimmy Lord au Studio Plante Verte, sauf :
En montant au large : prise de son au Studio de la Côte Jaune par Éric Beaudry
Matriçage: Pierre Duchesne au Studio Ouïe-Dire
Réalisation : Musique à bouches et Jimmy Lord
Arrangements : Musique à bouches, sauf :
Poêle à fourneau et Au clair de la lune (Pascal Gemme), En montant au large (Éric Beaudry –Julie Massicotte), Naufrage dans le ciel (Olivier Demers), Turlute de St-Adrien (Olivier Brousseau)
Conception de la pochette: Basta Communication
Illustration: Karine Bernier

license

all rights reserved

tags

about

Musique à bouches Sherbrooke, Québec

contact / help

Contact Musique à bouches

Streaming and
Download help

Report this album or account

If you like Musique à bouches, you may also like: